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Merci Georges
Depuis des années, j'étudie à la loupe les photos du Port, du Bd Front de mer ... dans l'espoir de retrouver une vue de la maison où mes grands parents et toute ma famille CIRERA-MIRALLES ont vécu de 1884 à
1954 (70 ans !). Je vous en ai souvent parlé. Les espagnols, arrivant d'Almeria en balancelles à la Cueva del Agua, remontaient le barranco et trouvaient refuge dans cette ferme appartenant à la famille Sommariva.
de là ils partaient vers "l'intérieur". Mon gd père, arrivé à 14 ans avec des hommes de son village (Ragol-Almeria), y est resté comme ouvrier agricole, puis il en a été métayer jusqu'à sa mort en 1926.
Il y accueillait beaucoup d'espagnol ... ce qui lui a valu le refus de la nationalité française en 1904 ("il fréquente trop d'espagnols" !). Sur les actes du début du 20ème siècle ce "jardin Sommariva"
est situé à Gambetta, à Montplaisant ou à Miramar, selon la fantaisie du secrétaire de mairie.
Sa femme puis sa fille Rosalie (qui avait épousé Pierre MIRALLES de Gambetta) ont pris la suite jusqu'en 1954 - expropriation pour construire la route qui menait à la Cité Jean de la Fontaine et une station
Shell a remplacé la maison.
La photo est limitée dans sa partie droite et inférieure par les entrepots Sometal et Sénéclauze. "Ma Maison" est juste devant entre 2 bouquets d'arbres (nos cachettes) dans ce 1er virage de la route
du Port. On aperçoit à l'angle route du port-avenue deTunis le lampo d'essence que j'ai toujours connu. en face les immeubles de l'EGA ne sont pas encore construits. Peut-on situer cette photo
entre 1951 et 1954 ?
Cette vue montre un plan aérien de la maison où je retrouve mes souvenirs d'enfance, le grand patio central, le jardin de fleurs de ma tante avec le figuier aux succulentes et fondantes figues noires
(en bord de route -tous les passants en profitaient), et le jardin maraicher tout en terrasses descendant jusqu'à la voie ferrée, le poulailler dans le bosquet à droite. Les ouvriers agricoles vivaient
dans la partie droite et pendant la guerre 39-45 veillaient sur les femmes seules et les enfants qui habitaient là. Les hommes étaient mobilisés. Après le 8 novembre 1942, les américains
s'étaient installés dans l'immense terrain où a été construit le lycée (jardins maraichers des CANDELA-famille d'Antoine de Nîmes), le soir, malgré la Military Police, les soldats venaient
trainer autour de la ferme isolée. Les hommes ne sont revenus d'Allemagne qu'en octobre 1945. J'y ai vécu avec Maman pendant toute la guerre. Ensuite, tous les après midi en sortant de l'école,
c'est devenu le terrain de jeu avec les cousins et les amis, la fiesta !.
Je transmets à la famille
Amitiés
Françoise Nal
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